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Emag 2009

3 septembre 2009

L'adolescence à travers les âges et les cultures

Le cyberespace Handiplus, en collaboration avec les asbl Atoll et la Clé organisent, depuis mars 2009, des ateliers autour du thème de la jeunesse, des jeunes, de l'adolescence et de la rencontre avec les adultes et les seniors.

Nous organisons des ateliers informatiques pour les aînés qui, au bout de cette formation, mettront en ligne l'ensemble de leurs réflexions, de leurs articles ou de leurs coups de coeur/coups de gueule.

Enfin, le feu d'artifice final de cette année de réflexion et de travail se déroulera au mois de novembre, avec la quatrième édition de notre Festival (du cinéma) Pluriel : http://www.festival-pluriel.be. A l'affiche : courts-métrages, tables rondes, théâtre action, expositions, etc.

L'emag est un magazine en ligne autour de la thématique du mieux vivre ensemble dans la diversité.

Quelques points de réflexion :
- Comment les seniors voient les adolescents d'aujourd'hui

- Selon eux, est-il plus facile d'être un jeune aujourd'hui ou à leur époque et pourquoi?

- A quoi rêvaient-ils quand ils étaient adolescents? Leurs rêves se sont-ils réalisés?

- Contre quoi se rebellaient-ils?

- Ont-ils connu la faim, la guerre?

- Etc.

Ces groupes sont ouverts à d'autres personnes, à d'autres idées et peut lancer des sous-groupes qui, à leur tour, amèneront du contenu aux réunions du cyberespace et sur cet emag.

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3 septembre 2009

Pour lancer la réflexion sur les différences et la diversité

Mieux vivre ensemble dans la diversité...

La diversité, ou du sentiment d’être différent - Pour lancer le débat :

Différence : définitions philosophiques :
relation d’altérité entre des choses qui sont identiques à un autre égard. Aristote
tout caractère qui distingue une chose d’une autre. Modernes

« Les humains doivent se reconnaître dans leur humanité commune, en même temps que reconnaître leur diversité tant individuelle que culturelle. » Edgar Morin, sociologue français, extrait de Les sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur

« Le progrès naît de la diversité des cultures et de l’affirmation des personnalités. » Pierre Joliot, scientifique français, extrait de La recherche passionnément

« La créativité et le génie ne peuvent s’épanouir que dans un milieu qui respecte l’individualité et célèbre la diversité. » Tom Alexander, président d’une start-up américaine

« Tout homme persécute s’il ne peut convertir. A quoi remédie la culture qui rend la diversité adorable. » Alain, philosophe français, 1868-1951, extrait des Vigiles de l’esprit

« Plus il y a de chaînes de télévision, de radios, de journaux, de supports médiatiques, moins il y a de diversité de création. La grisaille se répand. » Bernard Werber, écrivain français, extrait de La révolution des fourmis

3 septembre 2009

Méfiez-vous des apparences

Les apparences sont souvent trompeuses. Méfions-nous des clichés, des idées toutes faites, des "topiques" comme disent les sociologues !
Si on s’en tenait aux apparences et qu’on en restait à ce qu’on voit, on donnerait sa main à couper que la Terre est plate et que le soleil tourne autour d’elle ; suffit de regarder l’horizon pour s’en convaincre !

Eh bien, non ! C’est bien la Terre qui tourne autour du soleil et bien une Terre ronde, "bleue comme une orange", disait le poète Eluard.

Ne restons donc pas coincés à ce qu’on voit : les apparences sont souvent trompeuses et, pire !, souvent portent préjudice à l’autre... Pire encore, cela se retournera tôt ou tard contre vous-même !

Et pour illustrer cela, quelques images valent mieux que mille discours.

Voici donc un extrait d'une campagne, en anglais mais facilement compréhensibles même pour des francophones intégristes, qui vous dira à peu près la même chose mais, l’humour en plus.

Très important l’humour ! Les philosophes, psy et autres "savants" disent souvent que "le rire est le propre de l’Homme" (je ne pense pas qu’ils aient oublié la Femme en cela).

Rions !
http://www.youtube.com/v/cNH-FswEo10&hl=en&fs=1&

http://www.youtube.com/v/t_Y3ueji6NY&hl=en&fs=1&

3 septembre 2009

Les seniors contre-attaquent

Petite réflexion sur "l’âge", par Christiane

Etre vieux, c’est sérieux !
Je ne sais pas quel âge vous avez, vous qui lisez cette page, mais nous suivons tous le même chemin :
j’ai été jeune…J’ai vieilli.

Lorsque nous sommes jeunes, la vie semble longue, nous savons cependant que la vieillesse arrive vite.

En général, la vieillesse est synonyme de difficultés accrues.

Les perspectives de la vieillesse ne sont pas réjouissantes pour certains.

Le seul véritable enjeu de la vieillesse, c’est la sagesse, car celle-ci ne saurait être apprise ni par le jeune ni par l’adulte.

Tout ce que nous avons appris, vu, pensé, ce à quoi nous nous sommes efforcés jadis et dont nous n’avons pas su profiter, tout cela nous pouvons aujourd’hui en tirer parti. Les prétentions de nos cinq sens ayant été éliminées, tout notre coeur se révèle peu à peu c’est dans la vieillesse qu’on peut véritablement apprendre à devenir sage. »

Je vous livre ici un texte qui parle de l’âge d’une manière "souriante"

D’abord parlons de l’auteur : Serge Bouchard, anthropologue

Serge Bouchard est né à Montréal en 1947.
Diplômé des Universités Laval à Québec et Mc Gill à Montréal

Avec le temps, Serge Bouchard est devenu non seulement un anthropologue réputé, mais un des grands communicateurs du Québec.
Depuis quelques années, on peut entendre la voix ronde et souple de ce passionné sur les ondes de Radio Canada.

Maintenant je vous livre le texte...

Être vieux, c’est sérieux !

Dans notre monde, je parle de l’Occident, tout est nouveau, tout change ; ce qui est jeune est bon, le changement est nouveau, la nouveauté est changeante et qu’on soit humain ou grille-pain, il n’est pas recommandé de vieillir.

Le monde est né d’hier, il commence aujourd’hui et renaîtra demain. Nous parlons naturellement de prévenir les marques du temps, anti-tache, anti-rouille, anti-ride, anti-vieillesse. Sans nanti, pas d’espoir.
Vieux schnouk, vieux de la vieille, vieux machin, vieille chouette, la mode est à tout sauf à l’ancien.

Si la vieillesse est un naufrage, alors je donne ma langue au chat.
La vie ne serait finalement que ce grand voyage de l’absurde où nous traversons périls et océans, déserts et continents pour mieux glisser, ridicules et impotents sur la pente irréversible de la fatalité.

Il est vrai que l’on meurt. Il est encore plus vrai que nous nous amenuisons avec le temps rapport au fonctionnement et aux apparences de notre corps. Mais ce serait bien un comble de laisser aux émotions faciles le soin de traiter de la chose.
Et pourtant, la vieillesse en a frappé plus d’un depuis la jeunesse de l’espèce.
Des études récentes révèlent que lorsque nous ne mourrons pas, nous vieillissons.
J’en connais, décédés un peu tôt, qui aurait tout donné pour vieillir en paix.

Toutefois sur le sujet du vieux, je ne sais pas de sociétés plus mal barrées que la nôtre.
Si nous ne sommes pas incompétents, alors nous sommes de mauvaise foi. Nous faisons tout pour dramatiser la vieillesse, tout pour la rapetisser, la rendre déplorable et la disqualifier.
Oui, il se cache du "petit" dans notre regard moderne sur le vieux.
Petits vieux, petites vieilles qui font des petits dodos, des petits pipis, ils prennent des petites marches, des petites pilules, ils reçoivent de la petite visite, un petit-fils, une petite-fille, ils mangent comme des petits oiseaux et puis meurent comme des petits poulets.

La sensibilité de la durée n’existe tout simplement pas.
La valeur du temps s’annule depuis que, dans notre esprit, tout ce qui dure perd des plumes.
Il pleurera à chaque ride, il maudira ses cheveux gris, il paniquera au premier mal de dos, au premier signe d’arthrite, celui pour qui la beauté se résume toute entière au look de la jeunesse.

Nul ne sait plus assumer ses pertes de mémoire et plus personne ne sait boiter.
Personne ne se vante de son grand âge, la durée n’en impose plus. Nous ne préparons pas notre vieillissement.
Nous préparons notre retraite comme on prépare ses vacances mais nul n’envisage réellement sa vieillesse.
Nous la nions plutôt, nous la craignons et nous renouvelons les mots pour cacher nos frayeurs : âge d’or, troisième âge et autres inepties.
Comme si le mot vieillard était déjà trop vieux.

Je ne dis pas que vieillir est agréable.
Mais on meurt à tous les âges, on est malade en été comme en hiver, on déprime à n’importe quel moment de sa vie, les crétins se retrouvent fréquemment et partout dans la colonne de la vie et j’ai connu trop de vieux et de vieilles qui rebondissaient mieux que certains jeunes prématurément épuisés pour m’inquiéter sérieusement du temps qui passe.

Je crains la maladie, je crains le gagaïsme, je crains le scandale de la souffrance et de la perte.
Mais je ne crains pas mon âge et tous les âges que j’atteindrai.
Je me propose d’embrasser chacune des années qui me seront données.
Avec une canne en merisier que je lèverai au ciel, je clamerai mon grand âge sur tous les toits de la ville et je serai le premier responsable de ma fierté, si Dieu me prête l’amour et la santé.

Nous devrions respecter nos vieux parce qu’ils sont vieux, un point c’est tout.
Les vieux sont des pierres et des monuments, des arbres tutélaires, des âmes sculptées par le temps.
Les vieux sont des témoins principaux.
Ils représentent le temps passé et ce sont eux, l’histoire.
À quatre-vingts ans, ma mère est si belle qu’elle donne à tous les jours un nouveau sens à la notion de dignité.

J’espère ma vieillesse comme j’ai espéré toute ma vie.
J’aurai la peau comme une écorce très ancienne, profondément ridée.
Je serai honorable mais je serai armé.
À la pointe du fusil, je forcerai les jeunes à écouter mes platitudes et jongleries.
Et je tirerai un coup de semonce au premier qui me proposera une petite collation, un petit voyage en autobus, voire un petit n’importe quoi.
Tous les vieux devraient être armés...

C’est ici que se termine ce beau texte que nous devons à Serge Bouchard.

18 mars 2009

Le complexe du homard

Les adolescents trop sages sont inquiétants.
Dans nos sociétés, l'adolescence constitue une étape indispensable où on part à la conquête des soi : je ne suis plus l'enfant de mes parents, je suis moi.

Le problème?

Les adultes souffrent souvent d'amnésie, à savoir ils oublient qu'eux aussi ont été adolescents et jeunes. En conclusion, l'adolescence est aussi une crise parentale, une crise des adultes.

A cela s'ajoute le fait que le corps change, le corps a de nouvelles demandes, de nouvelles exigences et le jeune doit se l'approprier, ce corps.

Étymologiquement : adolescence vient du latin croître, pousser...
Croître comment?
Changer pour devenir quoi?
Bouger pour aller où?
Prendre possession de son corps et de soi dans quel objectif?
Etc.

En gros, c'est la rencontre de l'autre à travers soi et le miroir de soi à travers le regard de l'autre.

Nous comptons donc sur vous pour enrichir cette réflexion, nous faire part de vos humeurs, coups de cœur comme coups de gueule.

Mais, au fait, c'est quand qu'on est jeunes et à partir de quand qu'on devient vieux? Existe-t-il une limite?

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